dimanche 14 avril 2013

Pré vert

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"J'écris pour faire plaisir à beaucoup et pour en emmerder quelques-un. D'accord, mais c'est la même chose!"

"Un ouvrier c'est comme un vieux pneu, quand il y en a un qui crève, on l'entend même pas crever."

Jacques Prévert

samedi 30 mars 2013

Récapitulatif

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Alors voilà, c'est comme ça que ça fini. "J'ai encore des sentiments pour toi, mais c'est plus comme avant". Pire que "C'est pas de ta faute, mais je ne t'aime plus.". Un peu plus fier de l'avoir senti venir avant cette fois-ci. Mais c'est pas ça qui a pu me faire changer les choses. Je suis encore là debout dans le salon, à la regarder en boule sur le canapé, les yeux dans le vide rougis par les larmes. Incapable de faire quoique ce soit, spectateur de la scène. Et puis parfois des flashs —c'est fini— et des secousses agitant mon corps. Il ne faut pas laisser les choses s'échapper. J'essaye de poser mes questions, ne rien laisser qui puisse être regretté. Elles résonnent sans force dans la pièce vide. Pour les regrets, il ne me restera que ce qui à été fait avant, mon insistance pour un peu de tendresse matinale, mon départ de la table avant le fin du petit-déjeuné, sous prétexte qu'elle n'a pas de scrupule pour le prendre sans moi quand je veux rester au lit avec elle le matin, tous ces débuts de discussion avortés... Je monte j'essaye de faire mon sac. Les gestes mécaniques s'enchaînent et se mélangent; je me rends compte que je pars, je la quitte, je ne veux pas. Je redescends, je la regarde, elle a encore plus pleuré quand je n'étais pas là. Je ne veux pas la laisser comme ça. Je ne peux pas. Je ne peux pas non plus rester. Je remonte, et là conscient du moindre de mes gestes, je pars. J'essaye de lui arracher encore quelque mot, un "reste", mais non, rien que des larmes et de la morve. Je suis dans la rue comme un fantôme. Je m'étais dis que si ça tournait mal je plaquerais tout. Plus de projet, plus de raisons d'épargner. LÂCHE. Comme pour tout le reste. VIDE. Aucune envie, rien. Aller à La Haye voir Pauline? Débarquer chez Adèle et Cédric? Pourquoi leur infliger ça de toute façon. Le train pour Thionville part à 14h50. J'ai 1h30 devant moi. Sa mère m'a appelé quand j'étais au guichet, elle pleurait. "Si vous vous disputiez, c'est mieux que ce soit fini mais bon...", si on si disputait, oui, si seulement on se disputait. J'ai appelé Orlane pour lui dire que j'aimais beaucoup ses parents, mais qu'ils ne devaient plus essayer de m’appeler, ça ne faisait que "remuer le couteau dans la plaie". J'ai raccroché précipitamment, sans lui dire qu'elle avait jusqu’à 14h50 pour me dire de revenir. Je me souviens m'être dis qu'il fallait tout faire pour s'accrocher à la personne qui vous plaquait. Puis que rien ne pouvait être réellement rafistolé. Qu'il ne fallait jamais revenir sur une relation qui avait échoué, ça ne pouvait plus marcher. Je ne sais plus sur quelle opinion je me suis arrêté. Je ne ais pas de quoi j'ai envie, je sais que j'ai envie qu'elle repense à moi avec mélancolie. Que si elle reparle de moi à son futur amour qu'elle le fasse avec un voile de tristesse lui passant au travers du regard. C'est absurde et cruel. Et égoïste. Cela me va comme un gant. Je n'ai plus envie de tourner la tête comme une girouette scrutant tout les passants de la place de la gare comme s'ils pouvaient être elle. A chaque bruit de pas précipité, le plus souvent des gens en retard pour leur train, je la vois courir vers moi. En réalité elle doit être sur la canapé, toujours en pyjama, regardant la télé pour ne plus penser, un peu comme qui moi écris en ce moment.
Saint-Étienne, 26/01/2012


vendredi 29 mars 2013

Concert de l'APES

Canon EOS 400D, Pentacon 29mm - 1:2,8

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SetBack's Time

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Drop 5

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Le public

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Les Fomblards

Sierck-lès-Bains, 23/03/2013


jeudi 28 mars 2013

Apocalypse Bébé

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"Je n'ai jamais compris pourquoi là où les riches habitent, il n'y à pas de magasin pratique ou d'endroit sympa pour prendre un café. Est-ce que c'est de mauvais goût de manger dehors?"

Un livre qui contrairement à cette citation ne parle pas vraiment de bébé.

"Les enfants sont les vecteurs autorisés de la sociopathie des parents. Les adultes geignent en faisant mine d'être dépassé par là vitalité destroy des petits, mais on voit bien qu'ils jouissent d'enfin pouvoir emmerder le monde en toute impunité au travers de leur progéniture. Quelle haine du monde les pousse à se dupliquer autant."
Virginie Despentes


jeudi 14 mars 2013

Dans la nuit et le bruit

Canon EOS 400D - Pentacon 29mm f2,8

Photos prises lors du Tremplin transfrontalier de Perl en Allemagne.

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Zoulou Dancer, 1/3/2013

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Tables tournantes, 1/3/2013


dimanche 10 février 2013

L'adolescent

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"J'ai peut être eu tort de me mettre à écrire : il reste au-dedans de moi infiniment plus de choses qu'il n'en paraît dans les mots. Votre pensée si mauvaise soit-elle tant qu'elle est en vous est toujours plus profonde; une fois exprimée, elle est toujours plus ridicule et déloyale."
Dostoïevski


samedi 9 février 2013

jeudi 7 février 2013

Haiku en Glé

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Music is stopping
There is light everywhere
From the bottom of the ceilling
To the place where people care


12/01/2013


mercredi 6 février 2013

Portfolio

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"[La photo numérique] n'a pas sa propre esthétique et reste une imitation de la photographie qui et basée sur des sels d'argent: on peut admirer l’œuvre originale d'un Rembrandt dans un musée et accrocher chez soi la reproduction en poster. L'affiche tout comme l’œuvre numérique constitue une simple évocation de l’œuvre."
Louis Stettner - Réponse Photo N°250H


samedi 5 janvier 2013

Le traîneau-échelle


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Je l'ai d'abord regardé du coin de l’œil, en faisant la vaisselle, mais j'ai bien écouté. Ensuite j'ai cherché le texte sur internet, par fainéantise. Je n'ai rien trouvé et j'ai fini par le recopier. On devrait toujours recopier les textes qu'on aime, tout particulièrement quand on ne peux pas les lires. Merci Pauline. 

"Cette nuit là dans les bois, le rossignol saigna tellement qu’il fit frémir les cœurs d'amour fait au couteau sur le tronc des arbres. S'il me fallait mourir un jour je voudrai que ce soit d'amour. Je partirai sur le traîneau-échelle tiré par le grand coq, montant ver le soleil, traversant l'arc-en-ciel de tous les feux d'artifices du monde, fleur multicolore clouée à la nuit d'un voyage, le dernier, celui des sept rennes et des petits enfants brusquement devenus grands. J'aime toute cette terre grasse et velue de tant d'herbe et de tant d'arbre, fendue de mille sillons, courue de petits hommes, grands et méchants, comme l'orage d'un cœur vendu à la sauvette sur l'étale du cinquième marchand de la foire à la ferraille. J'aime toute cette terre qui tourne à l'envers de la mémoire du temps. 
Mon traîneau, notre traîneau, puisqu'alors tu étais avec moi, si près qu'aucun courant d'air ne passa entre les barreaux de l'échelle, traversa les nuages, la terre disparue. Je ne me souviens plus combien d'années se sont écoulées sur ce traîneau; on ne parlait jamais du temps car il n’existait pas. Le traîneau-échelle s'est arrêté devant la porte ouverte du paradis perdu. Et nous sommes descendu, séparé, l'un après l'autre. Le coq-cheval du grand voyage agonisait et pour fêter cela, du paradis, musique en tête, les saints sont apparus, sérieux et droits comme les mathématiques. Le temps alors se mit à exister; j'étais perdu là, le jour du premier jour, au premier coup de fusil, à la première larme, au premier cri, à la première douleur. Les saints avaient construit la réalité, le coq-cheval mourut. La porte ouverte du paradis perdu s'est refermée derrière nous, un battant sur toi, l'autre sur moi. Et toute l'horreur endimanchée de ce jour de fête m'est apparue, et tout se mit a tourner, le soleil, les heures, les roues, les têtes portées qui s'en allaient tomber dans un panier d'osier. Tout était structuré, tout portait un nom. On m'appela fou, et l'argent apparu, l'eau désormais pouvait éteindre le feu, et le feu dévorer les maisons. Ce fut le temps des hommes, il y eu le dix-septième parallèle, et les salaires de misère noire.

Les saints commandent aux hommes et les hommes les écoutent. 

Je ne t'ai jamais revu, peut-être es-tu partis sur une montagne, là où naissent les rivières de l'arbre bleu. Mais un jour viendra, j'en suis sûr, où des hommes libres redécouvriront la beauté et l'amour, redécouvriront qu'ils sont hommes et fait pour vivre heureux."
Jean-Pierre Thiebaud

mercredi 26 décembre 2012

pé10cule

Fujica STX-1N, Ilford FP4, tirages scanner

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Ben au Chateau de Malbrouck, Manderen, 2012

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Playground, Karlsruhe, 2012

Florange
Ukange, 1er mai 2012

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Lentilles Vertes, Kirsch, 2012

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49°N - 6°E, Metz, 2012

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Tennis aux Trinitaires, Metz, 2012

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Abat-jour, Trinitaires, Metz, 2012

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Thee Verduns, nets et flous, Trinitaires, Metz, 2012

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Les pieds d'Arlt, Trinitaires, Metz, 2012

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Mocke, la guitare d'Arlt, 2012


mercredi 5 décembre 2012

L'émeute tranquile d'Éric Antoine

Pour plus d'images d'Éric Antoine cliquez sur la photo

J'ai découvert Éric Antoine quand je lisait des SuGar, il y publiait des photos de skateboard, à l'époque où l'argentique coûtait cher, surtout lorsque la séquence était plus recherchée que le cliché seul, mais aussi où les boîtiers numériques, rares, étaient difficilement abordables. Éric Antoine faisait des photos donc, et n'a pas arrêté, toujours plus à la recherche du cliché qui compte. Non pas celui pris à la va vite avec son téléphone portable, ou avec le dernier reflex 25 mégapixels qui va remplir de photos le disque dur de votre ordinateur sans que vous ne preniez réellement le temps de les regarder, mais celui que vous aurez préparé, celui dont la beauté et la simplicité vous aura touché, celui pour lequel vous aurez été prêt à passer plusieurs heures pour le développer, plusieurs années pour apprendre une technique photographique ancienne, l'ambrotype. Un joli mini-documentaire, laisse la parole au photographe, afin de justifier des gestes à la précision d'orfèvre.



samedi 24 novembre 2012