mercredi 31 août 2011

L'art, j'en tique!

Premiers tirages avec mon matériel de développement. Quelques soucis avec les voiles sur les côtés de certaines photos, sans compter une pellicule endommagée.

Fujica STX 1N - 50mm - Ilford HP5/FP4 - Ilford Multigrade.

Le photographe et les pigeons, Paris, 2009

Fleurs, lieu oublié, date inconnue

Juan-Carlos, Chiloe, Chile, 2010


Mise à jour du 4/09/11 : J'ai retiré des photos qui me semblaient vraiment trop dégueulasse avec le recul. Je vais les re-tirer, utiliser des filtres, maintenant que je sais m'en servir, et les reposter.

Mise à jour du 4/12/11 (pile 3 mois!) : Les photos re-tirées sont .

dimanche 28 août 2011

Bontempi et réglage du volume

Le bricolage musical continue, après la guitare, voici le Bontempi.

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Mon Bontempi Kadett

Le Bontempi est un sorte d'accordéon à plat, dont le soufflet est remplacé par un ventilateur placé sous l'appareil. Il descend du chord organ, si cher à Daniel Johnston, sur lequel on doit actionner le soufflet placer à l'arrière de l'appareil, à la main.
Voilà pour les présentation. Mon modèle, le Kadett, quoique classieux — le plaqué bois ça envoie! — ne dispose d'aucun moyen de régler le son, qui est puissant. Mon habilité au clavier étant très discutable, cela peut vite devenir douloureux. J'ai bien tenté d'actionner intempestivement l’interrupteur mais cela, en plus de procoquer un cliquetis désagréable, ne facilite pas vraiment l'apprentissage. Je suis donc allé chez un grande enseigne de bricolage commençant par C (non, ce n'est pas Ce Roi Merlin, ni Contresse Bricolette), et j'ai acheté un interrupteur variateur (qui m'a coûté les yeux de la tête). Encore fallait-il le monter.

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 J'ai choisis de le mettre au dessus, après avoir scié l'emplacement pour l'insérer (encore merci à la scie de Jean-Yves!)

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Ensuite il a fallut raccorder les fils, ça passe pile-poil

En conclusion, ça marche mais c'est pas optimal, en fait je ne me sert que d'un demi-degré du variateur... je pense (et j'aurai dû y penser avant) qu'un potentiomètre de guitare électrique aurait été plus efficace (et plus joli).
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Le principal c'est que ça marche!

vendredi 26 août 2011

Carnet de voyage


Aquarelle, crayon de papier et encre, 2010 (probablement)

La boîte à images

mardi 23 août 2011

De France et de Navarre

Canon EOS 400D - 35/105




Olite, España, 2011








Désert des Bardenas, España, 2011






Tudela, España, 2011


Nacedero de Urederra, España, 2011

Mise à jour : Plus d'images de Tudela et sa région par ici.

Porculero



   Ces gens nus sur la plage de Zarautz donnant des bains de soleils à des parties de leur corps que la pudeur nous fait dissimuler sous des bouts de tissus synthétiques et hydrophobes, ces corps dorés et sablés des épaules jusqu'à la raie de fesses, allongés dans des positions qui évoquent l’alanguissement post-coïtal, toisent les vacanciers étrangers par l'insolence de leur démarche chaloupée. Un couple, nu, s'insinue à travers la foule luisante et humide des baigneurs. La femme, aux formes girondes, la toison de son sexe aussi broussailleuse que la barbe de son compagnon, rayonne. Ce dernier cabriole dans l'eau basse, puis, prenant par la main son amie, court vers les vagues. Ils plongent dans l'océan de concert et la dernière chose que je vois disparaître dans l'écume est le cul rebondi et charnu de la jeune femme. C'est cette dernière image dont je veux me souvenir lorsque je repense à cette semaine passée en Navarre.
   Le TGV Hendaye - Paris Montparnasse me traîne vers l'est, austère, tempéré et calme, tout en contraste avec la culture hispanique qui m'a tant séduite. Le rythme de vie étalé et nonchalant est la coutume la plus difficile à assimiler lorsqu'on arrive. C'est moins la chaleur écrasante que le soleil à son apogée qui force à se réfugier à l'intérieur, volets baissés, allongé, plus ou moins accompagné, de la fin du repas de midi — pris vers quatorze heure au mieux — jusqu'à seize heure environ. La météo annonce la température des prochains jours, vingt-deux degrés Celsius au minimum, trente-huit à l'ombre au maximum. Vale, on s'habillera un peu moins, on sortira un peu plus tard.
   À Tudela, bien que situé en pays Navarre, la culture basque est omniprésente que ce soit à travers les noms des villes en basque et castillan, les cartes des restaurants en deux langues ou encore les pinchos remplaçant allègrement les trop populaires tapas. Les pinchos se dégustent à midi, au sortir du travail. Il est de coutume d'enchaîner les bars en prenant un pincho — qu'il faut choisir parmi un choix parfois dithyrambique de toasts généreusement couverts de jambon fumé, d’œuf, de poivron ou courgette frits, de beignets d’artichauts et bien d'autres encore — accompagné d'un verre de vin ou d'une caña, un demi servi dans un verre cylindrique. La culture du bar est bien plus ancrée que chez nous. Un village aussi petit soit-il disposera d'au moins deux bistros, pour assurer le bon fonctionnement de la tradition précédemment décrite. Ainsi, pour que tout ces troquets ne mettent pas la clé sous la porte faute d'habitués assez régulier — tout particulièrement en ces temps de crise, on pratique la tournée de bars, en buvant debout et vite, quitte à prendre des demi-verres ou à laisser la fin de sa bière sur la table en partant. Lorsqu'il s'agit de manger ou de boire le vocabulaire espagnol est extrêmement compartimenté, laisse pantois et on s'y emmêle facilement les pinceaux : vermouth, almuerzo, cena, cubatas, etc. Ce qui est sûr c'est que les espagnol(e)s aiment la bouffe et la bonne ainsi que le bon vin. Ils se sont donnés, à travers des siècles de tradition gastronomique, les moyens de bien manger et bien boire. Il n'y a qu'a voir l'échoppe du Tuvinyco, une pléiade de jambon pendant, diffusant un parfum qui enchante les narines dès l'ouverture de la porte. on contourne le bateau sur lequel sont dressés les produits maritimes pour sillonner les rangées de bouteilles de vin du monde entier mais surtout, et heureusement, d’Espagne. Une petite soif pendant la visite? On vous apporte une bière fraîchement tirée, c'est pour la maison. Le choix est trop dur à faire? Rien de tel que de déguster la bouteille qui nous fait hésiter autour d'une assiette de jambon ibérique et du fromage de brebis bien piquant, pour faire le tri parmi toutes ces informations qui saturent chacun de nos sens. Accompagné de ces mets, les vins espagnols se révèlent sous leur meilleurs jour. Ils sont à l'image du peuple qui à su sublimer cette terre aride pour en extraire un nectar fort, savoureux, aux parfums capiteux, à la robe profonde et au goût chaleureux, puissant et entier. Entier de la poignée de main jusqu'au fond du regard, de la chaleur dans la voix jusqu'à cette façon de prendre son interlocuteur à partie dans une conversation, la main sur l'épaule pour lui demander des nouvelles. On sort facilement jusqu'à minuit passé même en semaine et les rue sont extrêmement animées, excepté pendant la siesta. La télévision est un autre indicateur du décalage horaire régnant en Espagne. Les premiers films du soir commencent vers vingt-deux heure trente, soit quasiment à la fin des nôtres, les matchs de foot — le football faisant office de religion en espagne, il est inconcevable de ne pas soutenir soit le Barça soit le Real, démarrent à vingt-trois heure en été.
   Dans l'atmosphère climatisée et somnolente du train, je me demande comment je vais oublier l'immensité du désert des Bardenas et son relief hors du commun, son soleil orange transperçant les nuages au couchant et venant s'écraser sur des falaises zigzaguant à travers une plaine à laquelle même les champs de blé ne parviennent pas à enlever son caractère sauvage, les jambons de Salamanca suintant sous la chaleur des soirées que les rasades de gin tonic ne parviennent pas à rafraîchir. Et les amis resté là-bas. Surtout les amis resté là-bas.

vendredi 12 août 2011

Restauration de guitare

J'ai ramnené du Chili une guitare que j'ai achetée dans la rue. C'est une guitare de la marque Chilienne Tizona, un modèle de Grand Concerto Leonardo Rodriguez Dumont de 1968. Elle était dans un assez piètre état, et avait déjà été rafistolée plusieurs fois, mais elle sonnait bien et le prix était honnête.
Vers la fin de mon séjour, la table qui avait était recollée, s'est décollée et provoquait des grésillements assez gênants. Du coup une fois ramenée en France, je me suis dit qu'il serait sympa de la retaper, c'est ma seule guitare classique et un très beau souvenir du Chili.


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On peut remarquer la forme originale de la tête et de la fin du manche près de la rosace

J'ai commencé par la poncer entièrement jusqu'à la touche, avec du papier de verre 80, 120, 240 puis 320. Toute la guitare avait été teinté, parfois peintre et vernie, ce fut un travail long, fastidieux et douloureux pour les mains. Il faut savoir que poncer la guitare notamment la table va altérer (à moins d'être un luthier expérimenté) le son de celle-ci, moi je n'avais pas grand chose à perdre...

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Le ponçage à laissé apparaître que le dos était en deux partie avec une séparation en bois clair (comme sur tout le reste des arrêtes de la caisse).

J'ai noté plusieurs essences de bois sur cette guitare :
  • un bois rosé pour le dos et le manche,
  • un bois plus clair pour les flancs,
  • un bois plus foncé pour la tête,
  • un bois plutôt jaune et très parfumé pour la table, avec des nervures très creusées,
  • la touche, elle, et dans un bois très blanc.
À l'issue du ponçage, la guitare nécessitait trois réparation majeures :
  • le recollage de la table,
  • le recollage d'une partie du dos contre un renfort à l'intérieur de la caisse,
  • le recollage d'une partie du flanc droit, qui s'était lui aussi décollé du renfort sur lequel il s'appuyait.
Je me suis donc mis au recollage a l'aide de colle à bois en appuyant bien (mais pas trop, c'est quand même fragile) avec des serres joints.
Là, il faut être patient, la colle nécessite plusieurs heures pour prendre et 24h pour sécher, mais une fois qu'on à passé le ponçage, on ne veut surtout pas gâcher tant d'efforts! Ensuite il faut poncer les excès de colle.

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Recollage de la table et du dos

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Recollage du flanc

La guitare présentait d'autres défauts plus mineurs, essentiellement esthétiques, une partie des incrustations de la rosace rebouchées avec du mastic, des trous ou creux noirci avec le temps, et le chevalet mal recollé. Mon objectif n'était pas d'obtenir une guitare flambante-neuve, j'ai gardé ces marques du temps qui donnent du cachet à la guitare; à part pour masquer la colle translucide du chevalet, j'ai donc évité le mastic et la pâte a bois.
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J'ai besoin de repère! Marquages des cases sur la tranche à l'encre de chine

Ensuite vient une étape, importante, longue, et difficile le vernissage. J'ai opté pour un vernis satiné, toujours pour ce coté "ancien" et en spray pour plus de facilité d'application.
J'ai fait cela en extérieur, la guitare accrochée, grâce à un système maison permettant au vernis de se déposer partout, la touche recouverte de papier cache. Il faut laisser le vernis sécher 30 minutes entre les couches puis poncer avec du papier de verre 600 et épousseter la guitare. J'ai mis environs 6 couches (4 bombes de vernis!).

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Vernissage de la guitare

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La touche, elle, est huilé avec de l'huile de citron

Les pièces annexes à la guitare doivent elle aussi être restaurées ou bien fabriquées.
Les mécaniques, de bonne qualité, ont été recouvertes de vernis. Je les ai décrassées avec une petite brosse métallique rotative :


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Enfin la dernière partie non moins décisive de cette guitare à été la réalisation des sillet des tête et de chevalet. Lorsque j'ai acquis la guitare les sillets étaient de vulgaire bouts de plastiques. Ceux-ci doivent normalement être très dur et optimisé pour le passage des cordes. J'ai regardé par-ci et par-là comment faire et je me suis acheté des bouts d'os brut pour les tailler moi-même.
Ce sont des opérations très délicates et toute erreur est difficilement récupérable (comme j'ai pu m'en rendre compte par la suite).
Les outils nécessaires sont une planche sur laquelle on vient fixer du papier de verre (80 et 120), une petite scie ronde (merci Jean-Yves!), et beaucoup de patience et de persévérance.

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Anciens sillets et sillets bruts

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Les outils

J'ai commencé par le sillet de chevalet, je l'ai découpé à la taille de l'ancien j'ai ajusté son épaisseur, sa forme et enfin sa hauteur pour me rapprocher un plus de  la règle de 4 mm ente le haut de la 12ème frette et le bas de la corde de Mi grave et de 3,2 mm pour le Mi aiguë. Pour le bon ponçage des pièces voir Franky, tant pour le coté technique que par la chaleur méditerranéenne qu'il peut apporter à votre atelier.

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Il faut arrondir le bord sur lequel reposent les cordes
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Il y a eu un décalage de la forme a cause de la hauteur importante du ponçage

Le sillet de tête ce n'est pas aussi facile. La guitare à une particularité étrange, sa touche bien plus épaisse du coté de la tête que du corps. Du coup j'ai eu peur que la hauteur de ma pièce d'os ne suffise pas. Le sillet de tête doit accompagner les cordes vers leurs mécanique. J'ai donc marqué les direction pour fait une ébauche de rainure :


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Les cordes faisant environ 1 mm de diamètre il ne faut pas faire une encoche plus profonde que 0,5 mm. Ensuite il faut se débrouiller pour avoir la direction des cordes sur la hauteur du sillet, et là, c'est démerdez-vous!

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À ce moment là, j'étais heureux, le sillet allait parfaitement bien, les cordes ne frisaient pas du tout. Sauf que j'ai voulu paufiner en agrandissant légèrement les encoches des cordes graves, du coup la corde de La et de Ré on touché la première frette. C'était foutu. J'ai donc récupéré des chutes du sillet de chevalet et j'en ai fait des cales (en deux parties du coup) et j'ai redescendu la pièce à encoche. J'en ai sûrement perdu en qualité sonore, e me suis explosé les doigts à poncer des cales minuscules mais j'ai une guitare qui fonctionne et qui ne frise plus.


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Mes doigt après le rattrapage aux cales

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On remarquera que la corde de Mi n'est pas encore très bien orientée et la corde de Sol est trop haute

Au final la guitare ne semble pas avoir perdu en qualité sonore, elle est vielle et à vécu, j'aime beaucoup le satiné, peut être un peu trop rugueux encore, pas facile d'en dire plus pour le moment surtout avec des cordes neuves.

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La guitare restaurée

Ça m'aura pris beaucoup de temps, quelques dizaine d'euros (environs 30 pour la pâte à bois, le papier de verre et le vernis, 12 pour l'huile de citron et les sillets), énormément de patience et quelques ampoules mais au final c'est à la porté des bricoleurs débutant!