Fabriquer son micro d'harmonica

Je suis tombé par hasard sur ce site de test de micro d'harmonica. Le micro pour harmonica est assez onéreux et dans ce test il y a un micro fait maison qui s'en tire pas mal du tout. Je ne suis pas un spécialiste des harmonicistes, mais Jean-Jacques Milteau fait parti des testeurs... c'est pas rien!

J'ai donc décider de fabriquer le mien en suivant les conseils donnés sur le site. J'ai trouvé à peut près tout ce dont j'ai eu besoin en électronique sur ce site, à part la prise jack femelle mono, que l'on peut trouver facilement si on passe à dans un magasin de musique...

Première partie : le prototype

J'ai commencé par réaliser un prototype. Une fois les composants réceptionnés, je me suis rendu compte que le micro rentrait parfaitement dans un goulot de bouteille d'Aquarius, d'autant plus idéal que celui-ci est très rigide (cela sera bien utile plus tard).

Pour le corps du micro, je n'ai rien trouvé de mieux qu'une petite bouteille de 150mL. Elle tenait bien dans ma main :

Je l'ai donc découpée :

Calé l'ensemble goulot-micro avec un bouchon de lait découpé :

Ajouté le potentiomètre sur le côté :

Percé le cul :

Et enfin calé tout ca avec de la mousse et scotché le tout :

Le fil est un bête RCA avec un adaptateur jack 3,5 - jack 6,35, mais le résultat était plutôt bon.

Deuxième partie, version finale

Le boîtier ne me convenait pas, je voulais un truc un minimum solide, et pas trop déglingué. J'ai fini par trouver des vidéos dans lesquelles un micro de vieux téléphone été utilisé. Je me suis dit que l'écouteur placé à l'arrière ferait un superbe boîtier, et en plus j'aurai un autre micro (celui du téléphone). Manque de chance le micro originel est vraiment trop gros. On verra aussi que la place sera une grosse contrainte par la suite.

Téléphone, dont le micro à été sorti, et écouteur supplémentaire

J'ai donc récupéré le boîtier de l'écouteur supplémentaire, dont j'ai remplacé l'avant (la partie avec les trous) par celui du micro du combiné (plus de trous et offrant un plus grand espace intérieur). Le goulot, un peu raccourci et ouvert pour laisser passer le jack, se centre parfaitement dans le boîtier (il est vraiment formidable ce goulot!).

J'ai fait un premier essai uniquement avec le micro et le jack, parfait! La prise en main est bonne et le plastique très dense donne une confortable impression de solidité.

J'ai ajouté à droite du jack (je suis gaucher) le trou du potentiomètre, et creusé une encoche pour le téton de blocage (histoire que le corps du potar ne tourne pas). D'aucuns disent que le potentiomètre aurait un effet néfaste sur le son et qu'il vaudrait mieux le remplacer par un bouton marche/arrêt. Personnellement je n'ai pas vu de différence avec et sans le potentiomètre...

Attention : Ne faite pas comme moi, ne le mettez pas trop près, j'ai beaucoup galéré après pour les positionner un à coté de l'autre!

Il faudra aussi découper un dégagement pour le potentiomètre dans ce qui reste du goulot (c'est là qu'on est content qu'Aquarius/Coca-Cola n'ai pas était radin sur le plastique).

Ensuite il ne reste plus qu'a souder!

Enfin presque, comme le potentiomètre était trop près du jack, j'ai du gratter dans le jack, et le tourner (la languette vers le haut). Le problème c'est que le micro viens appuyer sur la languette, et rend quasi impossible l'insertion du jack. J'ai donc écarté le micro du goulot en posant des petites couches de cordelette.

On ne peut pas non plus beaucoup jouer la dessus, le filetage du boîtier n'est pas très long. le jack reste encore un peu dur à rentrer et sortir mais rien de bien grave. Et voila le résultat.

On peut s'en tirer à très bas coût si l'on traîne un peut les déchetteries et qu'on récupère des vieux téléphones, les micros, etc. Le micro en lui même n'est pas si mauvais, même si je ne suis pas un expert...

Bon bricolage!

La slackline "primitive"

Slackline en Valparaiso, Chile, 2010

La slackline constitue depuis quelques années une activité estivale que j'apprécie particulièrement. Cela consiste à tendre une sangle entre deux arbres, poteaux ou autres points d'ancrage naturel ou non et de marcher dessus. Une fois cette pratique maîtrisée (cela occupe déjà quelques heures), on peut, au choix et de façon combiné, apprendre des figures (demi-tour, position du surfeur, saut et autre singeries), augmenter longueur de la ligne, plus c'est long, plus il y a de sensation, ou augmenter la hauteur de la ligne, mais là ça peut vite devenir dangereux.

Slackline Gibbon Travel

J'ai commencé avec un kit Gibbon assez pratique, car peu encombrant et léger. Il est constituée d'une sangle avec une boucle et d'un tendeur à cliquet avec une boucle. Ce système a plusieurs point faibles :

• le tendeur est assez fragile (j'ai du remplacer le mien après quelques heure, mais cela venait peut-être d'un défaut de fabrication...)
• le tendeur et les boucles pincent la sangle, ce qui l'endommage
• on ne peut pas se fixer sur des arbres trop gros
• le kit n'est pas vraiment améliorable, en gros, si tu veux tirer une ligne plus longue, il faut acheter un nouveau kit...

Sangle endommagée par pincement

Voulant essayer de marcher sur une slackline plus longue, j'ai opté pour un montage dit "primitif", où "Ellington" (du nom d'un des précurseur de la discipline), ou encore "4 mousquetons". Comme son sobriquet l'indique, c'est la technique originelle de montage d'une slackline. Elle a pour avantage d'être :

• flexible (chaque partie peut être échangée indépendamment et à bas coût si elle été détérioré ou trop courte)
• économique, cela coûte moins cher qu'un kit tout fait (particulièrement avec tendeur)
• relativement légère (si vous avez la longueur de sangle adaptée à la longueur de ligne qui vous souhaitez pratiquer)

Je me suis aidé du site américain NWslackline.org, très complet et donnant beaucoup d'indications techniques, de tests, voire même de calculs (comme on peut l'en entendre dire dans une des vidéos "life comes with no garantie"...), particulièrement important quand on commence à tendre des lignes sur de grandes distances où très haut...

Slackline primive

Suivant les indications ce billet, je me suis acheté 4 mousquetons, 2 anneaux d'acier soudés (il est très dur de trouver des rappel ring ou des descent ring en France, me semble-t-il) et 40m de sangle tubulaire de 25mm. J'ai fait mes emplettes sur ce site, on y trouve tout, et en plus ils sont généreux sur la sangle (j'ai compté plus de 50m dans mon colis).

J'ai découpé deux fois 6m de sangle que j'ai noué avec un nœud de sangle, pour obtenir deux boucles afin de se fixer aux arbres .

Ensuite il suffit de suivre ces explications en images où celles-là en vidéo.

Fixation avec anneau (remplace un nœud, meilleur pour la sangle, mais il faut éviter d'avoir la soudure sous la sangle

Le verrouillage se fait uniquement par démultiplication des effort et frottement et pincement de la sangle

La sensation est très agréable, bien que la sangle (25mm) soit moins large que sur le kit Gibbon (50mm). Il faut juste noter qu'il faudra retendre plusieurs fois au début, jusqu’à ce que les "attaches" soient bien tendues (tout particulièrement si elle font plusieurs tours autour de l'arbre), et la tension possible à la force d'un seul individu sera plus faible qu'avec un tendeur, il faudra donc la fixer plus haut. Pour ma part je la mets à hauteur de hanche, la sangle reste très détendue donc elle peut être baissée à la main pour monter dessus. Ainsi je la tends facilement sur une quinzaine de mètres.

Slackline primitive de 15m de long, remarquez la protection sur l'arbre. Du carton ou une serviette éponge fait l'affaire. Les coupures sur un arbre peuvent transmettre des maladies et mener à son abatage.

J'ai cependant voulu voir jusqu'à quelle distance je pouvais la tendre seul. Je me suis donc rabattu sur le terrain de foot de mon village, où la clôture périphérique me permet d'essayer une plage de longueurs assez intéressantes. Après avoir passé une matinée à essayer 35m, puis 25m, je me suis rendu à l'évidence : au vu des marques sur mes épaules, il me serait très difficile de tendre une ligne au delà de 20m à la seule force de mes bras (les courbatures le lendemain me l'ont aussi fait comprendre). Notons que la hauteur des poteaux est fixe (environ 1,10m), ce qui constitue un facteur limitant.

Matériel pour la traction de la slackline

Je me suis donc procuré trois mousquetons supplémentaires (astuces : les mousquetons en dégaine sont parfois moins cher que les même à l'unité), deux poulies et 4m de corde, en suivant ce tutoriel, toujours sur NWslackline.org. La fixation de la sangle et de la corde se fait avec un nœud de Prusik.

Système de traction

J'ai fini (non sans effort et ampoules) par réussir à tendre la ligne sur 30m, au point le plus bas je frôlais l'herbe (les poteaux sont trop bas). La traversée s'est passé sans trop d'encombres, la difficulté tien dans la concentration et les épaules qui pâtissent de garder les bras levés, particulièrement après l'effort de la fixation successive de plusieurs lignes.

Slackline tendue sur 30m 

Les poteaux ploient légèrement sous l'effort...

Mes doigts, ceux de la main qui ne tirait pas sur le mousqueton...

Conclusions et remarques: 

•  Bien penser à démonter les poulies avant de démonter la slackline, cela évitera de se prendre un coup de mousqueton dans la figure (ne pas perdre de vue que les forces mises en jeu sont très fortes) et devoir couper une attache pour démonter...
• Les mousquetons en D (les ovales étant plus rares) ne déséquilibrent pas le montage de la slackline, ils sont en effet conçu pour les efforts s'alignent sur leur partie droite.
• La tension de la slackline commence à être problématique au delà de 20m. Même avec le système à poulies, il faudra élever la hauteur de la ligne à 1,30m (celle-ci descendra facilement pour grimper dessus).
•  La tension de la sangle tubulaire est plus importante, elle se fait plus sentir sur la plante des pied mais elle reste confortable même très détendue, comparée à la sangle plate (Gibbon) plus élastique et donc plus difficile à contrôler particulièrement lorsqu'elle est peu tendue. 
• Si j'envisage d'acheter une sangle plus courte (moins encombrante) je sais que ma grande sangle (40m) n'est pas perdue dans le cas ou je voudrais investir dans des systèmes de tension plus sophistiqué.
• En gros il faut prévoir 10% de longueur de sangle supplémentaire pour la tension de la ligne (hors attaches)

Les pieds de Thomas, Allemagne, 2010

Alternateur

Bon voila, ça fait déjà deux mois qu'il est en ligne, mais je ne l’annonce que maintenant, Alternateur (mot valise entre alternatif et ordinateur) est mon blog sur le logiciel libre, ou comment j'ai viré OSX de mon Mac pour y installer Linux, définitivement. Je vous laisse lire le Crédo pour mes motivations.

Kodak Modèle B11

J'ai récupéré le Kodak B11 qui a appartenu à mon grand Oncle.

Notez le petit pied sur le capot et le fait qu'il est fait pour des pellicules 620

En assez bon état je dois dire, un peu poussiéreux. L'appareil à soufflet est extrêmement basique: au dos deux fenêtres rouges pour voir le marquage de la photo suivante directement sur la pellicule, à l'avant, on règle la mise au point, entre 1,5m et l'infini, le temps de pose B ou on-sait-pas-trop-combien-mais-pas-longtemps et le diaphragme entre 10 et 32.

Passe partout et viseur 6x6

Il peut aussi fait du 6x7 ou 6x6 grâce a un passe partout à fixer à l’intérieur du boîtier. Il y a même une position sur le viseur, mais bon il est tellement petit que son utilisation est assez limitée.

Le ressort original, et des tentatives pour le remplacer (prise avec le zoom 80-200 1:4,5 en M42, pas facile d'être net)

Le seul soucis est que le déclencheur fonctionnait assez aléatoirement, bien que en mode I (et pas B) l'obturateur restait ouvert aussi longtemps qu'on appuyait sur le bouton (mais pas toujours). Le problème venait d'un ressort visiblement fatigué (après plus de soixante ans, tu m'étonnes!), j'ai donc tenté d'en faire un nouveau avec des cordes de guitares, les Martin extra-light en Si fonctionnent bien.

Pellicule 120 avant et  après le taillage

J'avais une pellicule de 120 achetée par erreur. Je l'ai un peu travaillée pour qu'elle s'adapte. Le problème est que qu'on ne sait pas trop de combien il faut tourner pour passer à la photo suivante... On verra bien ce que ça donne.


Mise à jour du 27/02/2012 : En fait son petit nom est Kodak Modèle B11 et pas BII comme je l'avais cru au début... et les pellicules de 620 n'existent plus on force avec les 120 ou on les ré-enroules sur un vieux support de 620.

Monter un objectif Fujica-X sur un Canon EOS

Quelques billets matos photos en perspective. J'utilise en argentique un Fujica STX-1N, un appareil peu coté, mais de bonne qualité, totalement manuel (1/2 - 1/700ème - B), modèle qui, comme tous les reflex Fujica où figure X dans le nom, fonctionne avec les montures baïonnette Fujica-X (ou X-Fujinon). Suite à la lecture de ce sujet[en], j'ai voulu tenter d'adapter un des objectifs que je n'utilise pas, un 50mm 1:1.9 pour le monter sur mon Canon EOS 400D.

Outillage

La manipulation est un peu plus délicate qu'il n'y parait. Il faut, un adaptateur EOS-QBM (monture Rollei), une Dremel, ou équivalent, afin de fraiser et percer, des petits tournevis. En fait on ne va pas modifier l'adaptateur pour l'utiliser avec la monture X, mais le substituer à celle-ci.

Il faut démonter la bague X de l'objectif, normalement fixée avec 5 vis. Marquer leurs positions sur l'adaptateur. Je ne connais pas du tout la monture QBM mais sur mon adaptateur se trouvait une languette métallique tenue par 3 très petites vis. je l'ai démontée pour ne pas gêner l'usinage.

Perçage, fraisage

Bague modifiée prête au montage

Il faut percer des trous pour les 5 vis, leur assurer un logement et assez de profondeur pour atteindre les filets de l'objectif. Cette délicate étape finie, il faut monter l'adaptateur sur l'objectif, sans le serrer trop fort, sinon la bague du diaphragme ne tournera plus.

Bague en place, levier bloqué

Ensuite plutôt que de bricoler avec un bout de gomme pour fixer le levier de pilotage du diaphragme, j'ai refixé la languette métallique d'origine en emprisonnant le levier.

Le X-Fujinon 50mm 1:1.9 sur mon Canon EOS 400D, bon au portrait, la profondeur de champ laisse a désirer...

Contrairement au sujet du forum, j'ai perdu la possibilité de mettre au point sur l'infini, mais on a pas utilisé les même objectifs (je garde mon 50mm 1:1.6 sur mon STX-1N!) mais cela me permet d'avoir un objectif lumineux et l'opération est bien sûr réversible.

Praktika MTL3, Autoportrait avec le Pentacon

Au final, j'ai acheté en même temps que la bague QBM, une bague M42-EOS, et je peux maintenant utiliser les objectifs de mon Praktika MTL3 sans perdre l'infini, en occurrence le Pentacon 29mm 1:2.8, ce qui équivaut sur le petit capteur du 400D à peut près à un 50mm en 24x32, sauf indiqué, c'est cet configuration que j'ai utilisé pour prendre les photos de ce billet. Le dernier point à régler est la mise au point, assez délicate car l'EOS 400D ne dispose pas d'écran de visée divisé, ce rond coupé en deux qui permet de mettre au point sur les appareil argentique. J'attends donc mon "focusing screen[en]" avec impatience maintenant!

Misa à jour du 22/03/2012 :
Pour ceux qui n'auraient pas compris ma description de l'écran de visée, voici à quoi cela ressemble :

Mon écran de visée viens d'arriver, dans la boite on peut trouver un écran Canon, comprenant un écran avec un système de montage, pas très pratique, par contre la pince, les doigts en latex ont été très utiles. Le positionnement est assez délicat, au premier montage l'écran n'était pas bien positionné, j'ai fait plus attention la deuxième fois, et là c'est parfait :

Mise au point sur le bord gauche de la fenêtre

À noter que Focusing Screen fourni en plus des cales pour ajuster la mise au point au cas où, mais elle ne sont pas nécessaire pour le 400D.