lundi 26 août 2013

37°2 le matin


"—J'ai confiance, elle a murmuré. On est encore jeune, toi et moi on va s'en tirer.
J'ai pas compris ce qu'elle avait voulu dire. On s'est embrassé longuement. S'il fallait essayer de comprendre tout ce qui se passe dans la tête d'une fille, on en finirait pas. Et puis je voulais juste continuer à l'embrasser dans le noir et lui caresser les fesses aussi longtemps que sa vessie tiendrait le coup."
Philippe Djan

samedi 10 août 2013

Hybridation

Hybridation est le nouveau projet du vidéaste de skateboard Fred Mortagne. "French Fred" s'est fait remarquer par les la vidéo Menikmati (éS), puis Sorry (Flip), puis toutes les vidéos de la marque lyonnaise Cliché. Ses films se sont toujours démarqué par une originalité aussi bien en terme de prise de vue, de lieux filmés et de concepts (on se souviendra des part divisée par villes et non par skateur dans Bon Appétit!), mais aussi  par le choix de la musique. Je dois avoué avoir téléchargé individuellement tous les morceau de ses vidéos sur émule (ça remonte...) et constitué mes bande originales. A l'époque je ne savais ni qui était David Bowie, ni qui étaient le Velvet Underground, mais je pense toujours à la part mélangé et psychédélique d'Arto Saari/Tom Penny dans Sorry en réécoutant Venus in Fur et Rock & Roll Suicide.
Il y a quelque années, en 2006 il me semble, on a pu le voir publié dans Réponses Photo, quelques photos argentiques prise à Lyon en noir et blanc avec un grain épais, mettant en scène des skateur, mais pas toujours du skateboard, qui ont remporté un concours organisé par le magazine.
Dans Hybridation, donc, il fait le lien entre la photo et la vidéo, en filmant en plant fixe avec de légers travelling, en choisissant des cadrages et des points de vue propres à la photo. La bande son est taillée sur mesure par Mount Analogue, un side project de membre du groupe lyonnais Coming Soon.

mardi 6 août 2013

Nexus

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"Y avait-il une autre taule au monde, me demandais-je souvent, où ce trouble permanent, cet enfer des émotions, ces désolant conciliabules avaient toujours l'amour pour sujet et s'achevaient inévitablement sur une note dissonante?"

"C'est drôle comme les choses arrivent parfois. On a beau jurer et prier, bégayer et pleurnicher, rien n'arrive. Et puis, juste quand on accepte l’inévitable, une trappe s'ouvre, Saturne change de secteur, et le problème majeur disparaît comme comme par enchantement."

"Et me voila, trottant comme un chien policier pour trouver de l'argent, dans l'espoir que Stasia ficherait le camps. J'avais déjà fait trois hôpitaux pour essayer de donner mon sang. Le sang humain était à vingt-cinq dollars le demi litre maintenant. Il n'y avait pas si longtemps il était encore à cinquante dollars, mais il y avait trop de donneurs affamés."

"Maintenant j'avais plus qu'un désir : échapper à l'ennui pendant quelques heures, trouver quelques heures d'oubli à bon compte. Je ne craignait guère de retomber amoureux, ni même de faire une touche, quoique je fusse pas mal privé de ce côté là. J'avais tout simplement besoin de me sentir dans le peau d'un type ordinaire, de me laisser emporter dans le courant d'un humanité médiocre, de barboter dans les flaques de lumière glauque et de me frotter contre les chairs exaltant une odeur de sueur et de parfum vulgaire."

"—Bon Dieu, qu'est-ce que ça pouvait bien me faire que tu n’aies pas terminé tes études? Je n'ai aucun respect pour l'instruction, tu le sais bien. C'est de la connerie, toutes ces histoires de grammaire et de rhétorique. Moins tu en sais la-dessus mieux ça vaut.
Surtout si tu es écrivain."

Henry Miller