samedi 30 mars 2013

Récapitulatif

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Alors voilà, c'est comme ça que ça fini. "J'ai encore des sentiments pour toi, mais c'est plus comme avant". Pire que "C'est pas de ta faute, mais je ne t'aime plus.". Un peu plus fier de l'avoir senti venir avant cette fois-ci. Mais c'est pas ça qui a pu me faire changer les choses. Je suis encore là debout dans le salon, à la regarder en boule sur le canapé, les yeux dans le vide rougis par les larmes. Incapable de faire quoique ce soit, spectateur de la scène. Et puis parfois des flashs —c'est fini— et des secousses agitant mon corps. Il ne faut pas laisser les choses s'échapper. J'essaye de poser mes questions, ne rien laisser qui puisse être regretté. Elles résonnent sans force dans la pièce vide. Pour les regrets, il ne me restera que ce qui à été fait avant, mon insistance pour un peu de tendresse matinale, mon départ de la table avant le fin du petit-déjeuné, sous prétexte qu'elle n'a pas de scrupule pour le prendre sans moi quand je veux rester au lit avec elle le matin, tous ces débuts de discussion avortés... Je monte j'essaye de faire mon sac. Les gestes mécaniques s'enchaînent et se mélangent; je me rends compte que je pars, je la quitte, je ne veux pas. Je redescends, je la regarde, elle a encore plus pleuré quand je n'étais pas là. Je ne veux pas la laisser comme ça. Je ne peux pas. Je ne peux pas non plus rester. Je remonte, et là conscient du moindre de mes gestes, je pars. J'essaye de lui arracher encore quelque mot, un "reste", mais non, rien que des larmes et de la morve. Je suis dans la rue comme un fantôme. Je m'étais dis que si ça tournait mal je plaquerais tout. Plus de projet, plus de raisons d'épargner. LÂCHE. Comme pour tout le reste. VIDE. Aucune envie, rien. Aller à La Haye voir Pauline? Débarquer chez Adèle et Cédric? Pourquoi leur infliger ça de toute façon. Le train pour Thionville part à 14h50. J'ai 1h30 devant moi. Sa mère m'a appelé quand j'étais au guichet, elle pleurait. "Si vous vous disputiez, c'est mieux que ce soit fini mais bon...", si on si disputait, oui, si seulement on se disputait. J'ai appelé Orlane pour lui dire que j'aimais beaucoup ses parents, mais qu'ils ne devaient plus essayer de m’appeler, ça ne faisait que "remuer le couteau dans la plaie". J'ai raccroché précipitamment, sans lui dire qu'elle avait jusqu’à 14h50 pour me dire de revenir. Je me souviens m'être dis qu'il fallait tout faire pour s'accrocher à la personne qui vous plaquait. Puis que rien ne pouvait être réellement rafistolé. Qu'il ne fallait jamais revenir sur une relation qui avait échoué, ça ne pouvait plus marcher. Je ne sais plus sur quelle opinion je me suis arrêté. Je ne ais pas de quoi j'ai envie, je sais que j'ai envie qu'elle repense à moi avec mélancolie. Que si elle reparle de moi à son futur amour qu'elle le fasse avec un voile de tristesse lui passant au travers du regard. C'est absurde et cruel. Et égoïste. Cela me va comme un gant. Je n'ai plus envie de tourner la tête comme une girouette scrutant tout les passants de la place de la gare comme s'ils pouvaient être elle. A chaque bruit de pas précipité, le plus souvent des gens en retard pour leur train, je la vois courir vers moi. En réalité elle doit être sur la canapé, toujours en pyjama, regardant la télé pour ne plus penser, un peu comme qui moi écris en ce moment.
Saint-Étienne, 26/01/2012


2 commentaires:

  1. C'est un post très touchant, d'autant plus que les les sensations me sont connues (comme à tous ceux qui ont perdu un amour fort). Il est très expressif et m'a même tiré des larmes qui ne voulaient pas sortir depuis un moment. Bon courage pour la suite.

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    1. merci, je suis flatté que ce texte ait put te toucher à ce point...

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