jeudi 1 avril 2010

Dark Night of the Soul


Dark Night of the Soul est un album de feu Sparkelhorse et Danger Mouse, déjà connu pour avoir produit le deuxième album de Gorillaz et le dernier album des Black Keys. Le CD qui a bien faillit ne pas voir le jour à cause d'une dispute avec EMI que je ne détaillerai pas ici, est accompagné d'un livre de 100 pages de photos de David Lynch (d'ici mai, on ne pourra le trouver qu'avec un CD vierge), est en téléchargement en cliquant sur la photo dudit Monsieur.

Escargot

Raquettes Guery 4

J'ai l'impression de mettre des années à faire les choses. J'ai mis des années à remplir ce carnet, sans prendre particulièrement soins de choisir ce que j'y mettais, j'ai mis des mois a remplir ma première pellicule 36 poses, mois auxquels ce sont ajoutés de nombreux autres avant de la tirer et des semaines pour développer 5 photos. J'ai mis peut-être un ans à me décider à prendre des Polaroïds, et encore plusieurs mois pour m'acheter des films à partir du moment où j'ai trouvé mon appareil en brocante. J'ai mis des semaines avant de commencer à barbouiller des aquarelles, semaines qui se seraient transformées en mois si l'on ne m'avais pas forcé la main à coup de cadeaux. Je ne sais pas si la lenteur est une qualité, si elle permet la maturation des idées ou favorise leur dilution dans un processus inconscient de procrastination, mais j'ai l'impression d'avoir été forgé par elle. Aussi longtemps que je puisse me souvenir j'ai toujours été lent. En primaire je mettais une éternité à remplir mes lignes d'écriture, à tels point que je devais les terminer pendant les récréations. Cette éternité faisait cependant figure de seconde en face du temps mis pour écrire mes rédactions de 15 lignes. Sans parler des heures passées pour apprendre un quatrain d'une poésie. Je traînais ma flegme sur les bancs d'école mais aussi en société. Je voyais courir mes camarades courir après la vie et ses expériences frissonnantes, et tandis qu'eux multipliaient leurs copains, embrassaient leur première amoureuse, moi comme à mon habitude, voyant le fossé se creuser entre eux et moi, attrapais nonchalamment une pelle et me mettais à l'ouvrage pour prêter main forte à mon isolement. Je crois que la seule chose pour laquelle je n'ai jamais été rapide est pour baisser les bras.

Encre argentique

OrlaneOrlane encre.png

Photo argentique, encre sur papier, 2009-2010

samedi 27 mars 2010

La Peste

Kyleestwood 40

"Une manière commode de faire la connaissance d'une ville est de chercher comment on y travaille, comment on y aime et comment on y meurt."

"Oui on dort à cette heure là et cela est rassurant puisque le grand désir d'un coeur inquiet est de posséder interminablement l'être qu'il aime ou de pouvoir plonger cet être dans un sommeil sans rêve qui ne puisse prendre fin qu'au jour de la réunion."

"Il faut bien le dire, la peste avait enlevé à tous le pouvoir de l'amour et même de l'amitié, car l'amour demande un peu d'avenir, et il n'y avait plus pour nous que des instants."

"Car penser réellement à quelqu'un c'est y penser minute après minute, sans être distrait par rien, ni les soins du ménage, ni la mouche qui vole, ni les repas, ni une démangeaison. Mais il y a toujours des mouches et des démangeaisons."

Albert Camus

dimanche 14 mars 2010

Soy Panday

J'ai eu la surprise de découvrir, au détour d'internet, que M. Soy Panday, dont j'ai déja évoqué dans mes précédents billets deux courts métrages de bonne qualité, Cul de sac (avec le making of!) et PARISien (en version longue!), avait été particulièrement actif ces derniers temps. Je suis d'abord tombé sur une part assez sympa en duo avec son partenaire, coloc, acolyte et plus si affinité, Vivien Feil, tournée en super 8 (je vous invite donc à cliquer ici , vous y trouverez la vidéo et les interviews assez représentative de la personnalité des deux énergumènes).

En épluchant les vidéos je suis tombé sur une court métrage assez comique : A day in the life of Soy Panday


Une sorte de documentaire jet-setté du personnage, où on ne le vois non pas seulement cruiser avec une magnifique board à tail carré, mais réaliser de bon 3-6 flips et kick flips bien poppés avec... J'ai par la même occasion découvert que les dessins qui couvraient ses moleskines étaient devenus peintures et qu'il avait joint le collectif artistique Human Pyramids :


Cliquez sur la photo pour voir plus de dessins!

Dans la même veine humoristique que A day in the life of Soy Panday, vous pouvez jeter un oeil à Into the Wild Suédé , parodie d'Into The Wild assez marante (j'ai une préférence pour la scène des sous-pulls en acrylique...), ou encore Logjammin', divagation sur le sexe... Tous ces courts métrages sont réalisés par Sylvain Robineau.

Ah oui, comme tout artiste qui se respecte Soy Panday à un article Wikipedia qui lui est dédié (hé oui, tout ce que vous avez lu au dessus était inutile...).


samedi 27 février 2010

Everything is illuminated



"I have reflected many times about our rigid search, it has shown me that everything is illuminated in the light of the past. It is always along the side of us, on the inside looking out."

mercredi 24 février 2010

Détails

Canon Powershot G11

Anna 15.jpg

Lampe, détail, 2010

Murs

Murs, détail, 2010

arbres 10.jpg

Ciel, détail, 2010

Tram

Tram, Gris et Jaune et détail, 2010

Etranges étrangers

Peut-etre parce que je suis en ce moment étranger du lieu où je vis, mais sûrement pas parce que le débat qui règne en France aujourd'hui.


Poème de Jacques Prévert, lu par Tété.

jeudi 18 février 2010

Contes du Lundi


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"Alors d'une chose à l'autre, M. Hamel se mit à nous parler de la langue française, disant que c'était la plus claire, la plus solide; qu'il fallait la garder entre nous et ne jamais l'oublier, parce que, quand un peuple tombe esclave, tant qu'il tient bien sa langue, c'est comme s'il tenait les clefs de sa prison"

Alphonse Daudet

Roumanie (deuxième)

Canon Powershot G11

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Brasov 9.jpg Brasov 12.jpg
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Brasov, 2010

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Bucarest, Palais de Ceauşescu, 2010

mardi 5 janvier 2010

Black Boy

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"Jusqu'à son mariage qui eut lieu quelque années plus tard, nous nous adressâmes rarement la parole; cependant nous mangions à la même table, nous dormions sous le même toit, et je n'étais qu'un petit garçon maigrichon et timide, tandis qu'elle était secrétaire de la paroisse et institutrice à l'école religieuse. Dieu avait béni notre toit. Aimez vous les uns les autres..."
"Chaque fois que je rencontrais la religion dans ma vie, je trouvais le désaccord, la lutte, la tentative d'un individu ou d'un groupe de gouverner l'autre au nom de Dieu. La convoitise du pouvoir semblait toujours marcher dans le sillage d'un cantique."
Richard Wright

lundi 4 janvier 2010

Vic Chesnutt (fin)

Je ne suis pas amateur des hommages posthumes de célébrité, je trouve ça assez incongru, à la limite entre le déplacé et l'inutile. Je vais faire une exception pour Vic Chesnutt, déjà vu sur dans ce billet. Je vous épargne de courir sur internet vérifier de quoi il est mort; overdose de relaxant musculaire, suicide de paraplégique le 25 décembre. Petit coup de gueule : je ne pense pas qu'on ira suspecter son médecin, question d'argent en jeu peut-être. Il venait de sortir un nouvel album, At the cut.