samedi 24 novembre 2012
mercredi 14 novembre 2012
Caché
Caché dans le bois je t'attendrai.
Les poings serrés, les dents en pointes.
L'attente trépignante me fera frémir, et, à chaque froissement d'aile, chaque bruissement de feuillage, les aiguilles me transperceront le coeur.
La sève me collant les cheveux, je me battrai contre des pins.
Et alors que les parasols ont pignon sur rue, je me dissimulerai des regards, puis, quand je n'en pourrai plus de penser à toi, et que les rayons de soleil rasants éclaterons sur les feuilles en une brume poussiéreuse, je m'enfoncerai dans l'humus moite.
Dévoré par la terre et oublié des Hommes.
13/11/2012

samedi 3 novembre 2012
Global gâchis : Le scandale mondial du gaspillage alimentaire
Vous en avez peut être entendu parler lors de sa diffusion sur Canal + il y a quelques semaines, ce documentaire mérite vraiment d'être vu. Même s'il pointe du doigt ce que tout le monde sait, les images peuvent parfois pousser à se comporter différemment. En plus de sensibiliser le consommateur aux gâchis ménager (celui-ci sur lequel nous avons l'influence la plus directe), au gâchis industriel (sur lequel on peut avoir une influence en tant que consommateurs, mais c'est pas gagné), il donne aussi quelques astuces, tel que ne pas mettre ses légumes en bas de son réfrigérateur (astuce ou aberration de conception du frigo?). Prenez-en de la graine, ça se conserve indéfiniment!

jeudi 1 novembre 2012
mercredi 29 août 2012
Préface
"La poésie contemporaine ne chante plus, elle rampe. Elle a cependant le privilège de la distinction. Elle ne fréquente pas les mots mal famés, elle les ignore. On ne prend les mots qu'avec des gants : à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex. Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain. Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot. Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes. Le poète d'aujourd'hui doit appartenir à une caste, à un parti ou au Tout-Paris. Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé. La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche. L'embrigadement est un signe des temps. De notre temps les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes. Les sociétés littéraires sont encore la société. La pensée mise en commun est une pensée commune. Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes. Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes. Ravel avait une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique. Beethoven était sourd. Il fallut quêter pour enterrer Béla Bartok. Rutebeuf avait faim. Villon volait pour manger. Tout le monde s'en fout. L'art n'est pas un bureau d'anthropométrie! La lumière ne se fait que sur les tombes. Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique. La musique se vend comme le savon à barbe. Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule. Tout est prêt : les capitaux, la publicité, la clientèle. Qui donc inventera le désespoir ? Avec nos avions qui dament le pion au soleil, avec nos magnétophones qui se souviennent de "ces voix qui se sont tues", avec nos âmes en rade au milieu des rues. Nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions. N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la morale, c'est que c'est toujours la morale des autres. Les plus beaux chants sont les chants de revendications. Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations. À l'école de la poésie et de la musique on n'apprend pas on se bat."
Léo Ferré, Il n'y a plus rien, 1973

dimanche 26 août 2012
samedi 25 août 2012
Zazie dans le métro
"Gabriel soupira. Encore faire appel à la violence. Ça le dégoûtait cette contrainte. Depuis l'hominisation première, ça n'avait jamais arrêté. Mais enfin fallait ce qu'il fallait. C'était pas sa faute à lui si c'était toujours les faibles qui emmerdaient le monde."
"Non mais dites donc, vous croyez comme ça qu'on a fait plusieurs guerres victorieuses pour que vous veniez cracher sur nos bombes glacées? Vous croyez qu'on cultive à la sueur de nos fronts le gros rouge et l'alcool à brûler pour que vous veniez les déblatérer au profit de vos saloperies de cocacola ou de chianti? tas de feignants, tandis que vous pratiquez encore le cannibalisme en suçant la moelle des os de vos ennemis charcutés, nos ancêtres les Croisés préparaient déjà le biftèque pommes frites avant même que Parmentier ait découvert la pomme de terre, sans parler du boudin zaricos vert que vzavez jamais zétés foutus de fabriquer. Ça vous plaît pas? Non? Comme si vous connaissiez quelque chose!"
Raymond Queneau

vendredi 24 août 2012
Photographies musico-estivales
Voici quelques photos réalisée durant les manifestations organisées par/avec l'Association du Chat Noir cet été.
Canon EOS 400D - Pentacon 29mm - f1:2,8


Pogo session

Innocent Behavior, Germany


First Rage (encore eux!), France


Encore un Quadricolor!

Don't Look Back
PS : J'en profite pour préciser que l'association recrute...
- Le Tremplin International de Perl (DE), qui s'est déroulé au parc Von Nell le 27 juillet 2012, mais qui à malheureusement dû être arrêté à cause de l'orage.
Canon EOS 400D - Pentacon 29mm - f1:2,8


Pogo session

Innocent Behavior, Germany


First Rage (encore eux!), France
- Les Gentlemen Bastards, groupe parisien de Garage Blues de passage en Moselle, lors d'un concert organisé dans les règle de l'art-ache, à la base de Loisir de Malling le 11 août 2012. En plus de se démarquer par un registre de reprises plus qu'intéressant, allant de Tom Waits à Bowie, en passant par "Screamin'" Jay Hawkins, le groupe dont le CD ne devrait plus tarder, nous a joué ses compos, à la fois tintées de Rock'n'roll, de Blues et de Punk.


Encore un Quadricolor!

Don't Look Back

PS : J'en profite pour préciser que l'association recrute...

lundi 9 juillet 2012
samedi 16 juin 2012
Bois des dames, un jour de décembre de l'année passée.
Fujica STX1-N, Ilford FP4, tirages scanner.

Je t'ai à la botte, 2011

On m'y a vu marcher sur un fil, 2011
Déchet enchâssé, 2011
C'est bon, givré, 2011
C'est fou, j'hère, 2011
Casse-cou, 2011


Je t'ai à la botte, 2011

On m'y a vu marcher sur un fil, 2011

dimanche 10 juin 2012
De Rouille et d'Os
Sur mes lèvres, feutres, 2012
Le roulement gauche de la roue arrière droite de mon skateboard faisait un boucan pas croyable. L'anneau élastique avait dû s'échapper de son logement libérant la rondelle protégeant les billes. Par arc-boutement celle-ci bloquait la bague intérieure, qui, au lieu de tourner librement par rapport à sa grande sœur de l'extérieur crissait horriblement contre l'axe du truck. Les vibrations remontaient jusqu’à ma cheville, puis jusqu'à mon genou par l’intermédiaire de mon tibias et des oreilles écorchées des passants qui me jetaient des regards fusillant, d'autant plus que mes roues d'uréthanes de dureté supérieure claquaient à chaque interstice séparant les dalles des rues piétonnes du centre de Thionville. Celles-ci sont assez petites et ma vitesse avoisinant celle de croisière d'un vélo de ville, je vous laisse imaginer le désagrément causé. La torture pour les consommateurs des bistrots en terrasse à cessé lorsque je suis entré dans le petit cinéma du centre. Une fois n'étant acquitté des 6 euros en échange du petit bout de papier carré habituel et du rangement de ma planche dans un coin "surveillé" de l'entrée, j'ai pu m'installer, transpirant à grosse gouttes dans les sièges bleus et molletonnés au troisième rang. La rangée était vide et la salle de comptait que quelques spectateurs. Le film à commencé presque instantanément. La suggestion dans les films de Jacques Audiard est la liberté du spectateur. La liberté de deviner ce que disent les lèvres de ces visages filmés de dos, la mise au point oscillant de la nuque —à la naissance de la chevelure— au dos le l'oreille puis la nuque à nouveau, le tout bercé par la musique éthérée de Bon Iver. Dès la moitié du film —notion assez vague reposant sur une mesure très personnelle du temps, pondérée par l'action des différentes séquences du film et ses scènes de coït— j'ai eu envie de pleurer, ne sachant pas très bien si c'était parce que les moues de Marion Cottillard me rappelaient trop cruellement les demi-sourires d'une autre, ou juste parce que j'en avait besoin. Les larmes ont fini par couler au moment même où celles, touchant le sol, du personnage principal illustrent parfaitement que, non, les garçons ne pleurent pas. J'étais seul dans la salle lorsque je me suis levé, j'ai dis bonjour puis au revoir à l'ouvreuse qui en à rit, récupéré mon skate et je suis sorti du cinéma ébloui par le soleil et des larmes séchées le long de mes joues.
8/06/2012

vendredi 8 juin 2012
Déserts
Fujica STX-1N, Ilford FP4, tirages au scanner.

Lyon, gare, 26/01/2012



mercredi 6 juin 2012
Inscription à :
Commentaires (Atom)























