“Peut-être, si vous êtes visiteur(se) habituel(le) (dans ce cas là je devrais sûrement te dire “tu”, mais passons), vous vous souvenez du billet du 21 mai 2006 (merde ce blog est déjà si vieux!!!), où je parlais, non sans une certaine euphorie, d’un instant partagé avec ma jeune voisine d’en face en descendant la rue sur mon skateboard. Eh ben, pas plus tard que tout à l’heure, pas loin de trois ans plus tard, nous nous sommes retrouvé dans la même situation, moi sur mon skateboard rose en plastique, elle avec sa corde à sauter et sa marelle dessinée à la craie sur le trottoir. Après un instant passé chacun de notre côté elle a fait un geste vers moi en sortant la planche d’un de ses deux grands frères. L’un ayant essayé d’imiter l’autre, qui lui de son côté, ne la sort probablement plus que pour impressionner les filles, encore qu’aujourd’hui, ses rythmes de batteries font sûrement meilleur effet. Nous nous sommes donc retrouvé partageant un bout de bitume, elle descendant la rue sur les fesses, sur le trottoir (sur les fesses ou sur le trottoir?!), et moi sur ma planche en plastique zigzagant sur la route. J’ai pensé lui causer, lui dire un truc sympa un peu rigolo, genre : “elle est pas un peu grande pour toi, ta planche de skateboard?” (ce qui aurait été marrant vu que la mienne été deux fois plus petite que la sienne), mais il n’en fut rien. Des années passées à éliminer ma timidité envers les adultes n’ont pas rendu plus à l’aise avec les enfants.”
Voilà ce que je me suis dit lorsqu’elle est rentrée chez elle.
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