samedi 10 mars 2007

A re-bruce poils

KIF_4254

Le petit Cédric a vécu une enfance fleurie au pays du sapin et des bonbons en boîtes rondes. Un beau matin, il revêtit le pseudonyme de Bruce (prononcez “brousse”) car ce genre d’accoutrement nominal est signe de mystère, et lui-même sait bien que c’est du mystère que naît l’art. Il s’est mis très tôt à pratiquer la trifouilleuse à six cordes, instrument dont l’apprentissage est long et fastidieux surtout lorsqu’on s’y prend seul. Il a malgré tout persévéré, et même percé tout court, pour embrocher l’admiration de son entourage. Depuis il s’est attaqué à d’autres instruments notamment le double piano portatif à air brassé et sifflet multinote en barre. Tout en griffonnant ses poésies grésillantes enrobées de fleurissantes cacophonies échappées de ses doigts fertiles qu’il nous a servi à travers son premier album et qu’il nous ressert ici avec le second, il manifeste, par ailleurs, une étrange obsession à peinturlurer des tas de bout de toile ou de bois, avec un certain goût des belles choses. Cet elfe atypique et hétéroclite mérite d’être croisé une fois dans sa vie (dans le sens horaire, s’il vous plaît) pour ne plus jamais s’en décroiser.

dimanche 4 mars 2007

Quand ça déraille

orleans 2

Pour le coup, je m’y prends un peu tard, mais le sujet me tient à cœur. Vous avez sûrement entendu parler de l’accident de train qui a eu lieu en Angleterre, le déraillement du train à grande vitesse Virgin qui a miraculeusement fait un mort et une dizaine de blessés. Mais si, on n’a pas arrêté de monter Sir Richard Branson, le multimilliardaire qui ne loupe pas une occasion de faire son flambeur devant les caméras. L’accident serait dû aux aiguillages (oui, quand y manque des pièces, ça marche tout de suite moins bien…). Notons que le chemin de fer anglais est privatisé depuis quelques années ce qui signifie que les trains qui roulent font partie de compagnies privées, privées au même titre que la compagnie qui s’occupe de l’entretien des voies, qui est en l’occurrence mise en causes ici. Personnellement j’ai toujours pensé que sécurité et profits ne font pas bon ménage ce qui n’est pas le cas du libéralisme. Je crains d’autant plus que dans 10 ans (voir moins), ce genre d’accident se produise aussi en France, car la machine de la privatisation est bien lancée du côté des trains de marchandises, la populace ne se doute de rien, la direction faisant preuve de beaucoup de discrétion. La populace est bien sur révolté par l’accident Anglais, mais la populace s’indigne des grèves (non mais, Madame Jambié), ignorant qu’elles n’ont pas tous pour but de sauvegarder l’avantage des retraites à 50 ans, mais que derrière celles-ci se trouvent des gens qui sacrifient leurs salaires pour essayer sortir la tête de l’eau le Chemin de Fer Français. Essayez de faire l’effort de lire les tracts et d’y réfléchir, après vous pourrez gueuler si ça vous chante, ou chanter si ça vous gueule, mais là je m’égare…

vendredi 23 février 2007

Paris

Canon EOS 400D - 35/105

Paris 166(1)Paris 165Paris 161Paris 173(1)Paris 124

Paris 142Paris 185

Montmartre, Paris, 2007

Paris 228Paris 225Paris 234Paris 230Paris 240

Bords de Seine, Paris, 2007

Paris 12(1)Paris 44Paris 74Paris 243Paris 112Paris 14

Gateau au biscuit (et au chocolat)

Ingrédients :
  • Oeufs
  • biscuits
  • sucre semoule
  • tablette de chocolat
Battez les blancs avec le sucre de façon à obtenir un émulsion légère (cela ne veut rien dire, en effet), mais ne pas les monter en neige. Ajoutez les biscuits et le chocolat en petits morceaux. Pour ce qui est des quantités, il faut s'arranger pour obtenir une pâte liquide mais épaisse. Mettez au four jusqu'à ce que ce soit cuit.

dimanche 18 février 2007

Les temps changent

Berlin (22)

"J'te parle du temps du salut dans la rue, de la simplicité, mais cela n'existe plus. "Sans blague !". Les gens s'affichent comme des tags, on drague même avec un phone portable."

MC Solaar, 1997

L'égoïste romantique

coucher de soleil 5

"Samedi.
On croit qu'en vieillissant on s'endurcit mais c'est faux : on tombe amoureux tous les jours, au détour d'un regard au son d'un rire cristallin dont le coeur se souvient. Simplement on se retient parce qu'on sait où cela mène."
____

"Vendredi.
De plus en plus, je m'aperçois que j'incarne tout ce que je critique. Il ne faut pas me le reprocher : c'est probablement la seule chose intéressante chez moi. Si je suis tout ce que je déteste, c'est parce que j'estime qu'il est trop facile de critiquer autre chose que ce qu'on est."

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"On aime les êtres que lorsqu'ils nous rejettent ou nous échappent"

Frédéric Beigbeder

lundi 12 février 2007

Gibraltar



Du beau peu jaillir la laideur absolue
À force de vouloir se faire rue on est devenu caniveau
C’est pas que c’est inutile un caniveau, c’est qu’on est devenu des pas beau
Abd Al Malik

Si je vous parle de Brel et de Loïc Lantoine, du piano de Nina Simone, vous me suivez, mais si je continue en vous parlant de Solaar et d’Akhenaton, là vous vous demandez où vous allez. Ça faisait très longtemps que je n’avais pas entendu de rap aussi bon, des phrases aussi bien écrites, justes et pleines d’une réelle réflexion. Le rap a bel et bien pris la direction du caniveau, mais il semble que certains bics tentent de lui tracer un retour sur le plancher des trottoirs.

samedi 10 février 2007

Connie

givre017

Accords : de façon assez improbable : Rém Do Fa Do Rém Do Fa7

"Want to see Connie, Connie

Wants to see me, Connie

‘cause I hate my body and I love hers

Got to see Connie, Connie

Has to know me, Connie

What a silly idea, but I love her


Soon the boy's feeling really bad

And it's creeping out of the line

Trying to escape from the sun

I think I've said enough

I cry and I laugh

Considering the both sides of my love


Some say I'm hiding a gun

Buried in the sand

When I only got love in my hand"


Syd Matters

La Marseillaise


Il y a deux ou trois semaines, un dimanche, j’étais à table quand mes cousines qui sont en primaire ce sont mises à chanter la Marseillaise. J’ai eu un pincement au cœur, ce qui ne pas empêcher de me resservir du pot au feu, mais bon… Il est vrai que je suis loin d’être l’exemple du parfait patriote, et du plus loin que je puisse me souvenir la seule Marseillaise que je n’ai jamais entendue est celle de Gainsbourg. Coïncidence, ou pas, en cherchant les paroles des chansons qui ont bercé mon enfance, à part Gainsbourg, je suis tombé sur le site de l’association de Graeme Allwright. Pour ceux qui ne connaîtraient pas Graeme Allwright c’est un chanteur d’origine néo-zélandaise, qui débute sa carrière de chanteur en France dans les années 60. Chanteur à la fois très engagé et très réservé, il à toujours eu peur que les médias déforment les messages portés par ses chansons. Il a aussi participé à faire connaître le chanteur canadien Léonard Cohen en traduisant une partie de ses chansons .Il s’insurge donc sur le caractère belliqueux et violent des paroles de la Marseillaise et veut grâce a son association faire pression pour en changer les paroles.

Syd Matters


Un moment d’intense mélancolie, ce genre de mélancolie qui n’a pas de fin. On s’y sent enveloppé comme dans la brume, on a froid mais ce n’est pas désagréable. La douce sensation de ne plus rien contrôler s’est emparé de notre esprit, toutes les responsabilités, les pressions se sont envolées. Une tranquillité lancinante, feutrée et grise.

dimanche 21 janvier 2007

Sous la fenêtre


Accords : Am - Am - Dm - Em - Am - Am - Dm - Em
F - F - Dm - Dm - C - Em - Am - Am

E|----0*--0-0-0---0*--0-0-0-|---1*-1-1-1--0*-0-0-0--|----0*--0-0-0---0*--0-0-0-|---1*-1-1-1--0*-0-0-0--|
B|----1*--1-1-1---1*--1-1-1-|---3*-3-3-3--0*-0-0-0--|----1*--1-1-1---1*--1-1-1-|---3*-3-3-3--0*-0-0-0--|
G|----2*--2-2-2---2*--2-2-2-|---2*-2-2-2--0*-0-0-0--|----2*--2-2-2---2*--2-2-2-|---2*-2-2-2--0*-0-0-0--|
D|---------2-2---------2-2--|--0----0---------------|---------2-2---------2-2--|--0----0---------------|
A|--0-----------0-----------|---------3--2------2---|--0-----------0-----------|---------3--2------2---|
E|--------------------------|-----------------0-----|--------------------------|-----------------0-----|

E|---1*-1-1-1-|---1*-1-1-1-|---1*-1-1-1--1*-1-1-1-|--0*--0-0-0-|--0*-0-0-0-|--0*-0-0-0-|--0*-0-0-0-|
B|---1*-1-1-1-|---1*-1-1-1-|---3*-3-3-3--3*-3-3-3-|--1*--1-1-1-|--0*-0-0-0-|--1*-1-1-1-|--1*-1-1-1-|
G|---2*-2-2-2-|---2*-2-2-2-|---2*-2-2-2--2*-2-2-2-|--0*--0-0-0-|--0*-0-0-0-|--2*-2-2-2-|--2*-2-2-2-|
D|---------2--|---------2--|-0-----0----0----2-3--|-------2----|-----------|------2-2--|------2-2--|
A|-------3----|-------3----|---------0------------|-3-------3--|-2------2--|-0---------|-0---------|
E|-1----------|-1----------|----------------------|------------|------0----|-----------|-----------|

"Je suis passé sous la fenêtre
Où elle peignait ses cheveux
Et je suis tombé amoureux
Devant cette pluie de paillettes

À l’improviste j'ai tenté
De faire dévier son miroir
Pour qu'il arrive sur ce trottoir
Où j'attendais qu'il me reflète

Je suis revenu le jour même
Et puis tous ceux qui ont suivi
Avec les phrases de mes nuits
Entrelacées dans des poèmes

J'y mêlais de l'adoration
De l'éloquence mais son mépris
Pour mes plus belles litanies
Me tailladait comme les veines

Je suis passé et revenu
Tellement de fois que l'habitude
Se transforma en lassitude
Jusqu'au jour où n'y pouvant plus

Je réunissais orgueilleux

En ribambelle en chapelet
Quelques alexandrins fourrés
Des plus beaux jurons que je sus

En arrivant sous la fenêtre
Je n'avais cure de lui plaire
En quelques rimes salutaires
J'allais lui faire mes adieux

Et quelle fut donc ma surprise
Une fois le discours accompli
De la voir offusquée pardi
Me tourner le dos et s'enfuir

"J'étais juste sous son balcon
Et sa jupe était si légère
Que le brusque déplacement d'air
Lui fit envoler ses jupons

Si vous saviez ce que j'ai vu
Je suis sûr que vous passeriez
Tous les jours avec moi chanter
Pour qu'elle vous montre son cul."

Karpatt

Tropique du Capricorne

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"Il n'est que de vomir l'âme et de la rendre une fois pour toutes ; le reste suit, sans l'ombre d'un doute, serait-ce au coeur du chaos"

Henri Miller

Babel


Vous êtes-vous déjà intéressé à la cause des choses, ou comment des événements qui sont passés en un éclair, une infime interaction avec l’univers, une obscure équation, se sont produits ou pas. Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se serait passé si les données de cette équation avaient été différentes, si vous n’aviez pas rattrapé in extremis votre planche de skateboard qui filait à toute allure vers la route, si le conducteur de la voiture dans votre angle mort n’avait pas eu le bon réflexe de donner un coup de frein quand vous avez changé de file ou encore si une personne bienveillante est venue vous rendre votre portefeuille qui s’est malencontreusement échappé de votre poche…
Alejandro Gonzales Inarritu nous offre avec ce film un bon aperçu de ce qui peut se passer dans ces cas-là et même pire. Le réalisateur de 21 Grammes nous offre à nouveau un portrait haut en couleurs de la société et du monde dans lequel on vit. Chaque personnage reflète une facette de notre personnalité chatouillant avec émotion notre sensibilité.
Une réalisation époustouflante, on est balancé avec fracas au quatre coins de la planète, d’une vie à l’autre. À voir, au même titre que 21 Grammes.


mercredi 3 janvier 2007

A la Rencontre de Forrester


A force d’écrire des critiques des films de Gus Van Sant je ne vais plus savoir quoi écrire, car c’est bien là le sujet de cet article. Donc voilà, ceux qui n’ont pas aimé Will Hunting n’aimeront sûrement pas ce film, ceux qui n’aiment pas le basket-ball non plus. Comme j’écris que sur les bons films, d’aucuns doivent se demander si je fais vraiment preuve de distinction, seulement voilà, lors d’une scène j’ai senti mon cœur s’emballer, vous savez comme quand vous allez vous battre dans la cour d’école avec le caïd de la classe pasqu’il s’est moqué de votre copine (vous ne voyez pas, mais si, le mecton un peu costaud, pasqu’il est trop gras et qui se croit tout permis pasque pasque tout le monde a peur de lui, ah ben voilà ça vous revient). Un film qui arrive provoquer de telles réactions chez le spectateur (des émotions, hein, pas des sursauts, c’est trop facile), sans évoquer la moindre histoire d’amour à l’eau de roses mérite qu’on y prête attention. Maintenant vous en avez peut-être rien à foutre du basket, que pour vous les mots n’ont pas de sens (d’ailleurs vous n’etes sûrement pas entrain de lire ceux-ci, et donc tout ce qui suit n’a plus d’intérêt), alors dites vous que vous verrez Busta Rhymes dans le rôle du frère, Sean Connery dans le rôle de Forrester, une jolie fille dans le rôle de Claire et peut-être même Matt Damon. Ce billet n’est pas bon mais il a le mérite d’être.