dimanche 18 mars 2012

Rêve N°1

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  Partir, prendre un bus Luxembourgeois qui ne semble n'être là que pour transporter les retraités, avec la sensation étrange de profiter d'un service social plutôt qu'un service public, jusqu'à la capitale où je vais grimper dans le premier train pour Bruxelles. J'arriverai là-bas vers midi, si tout se passe bien, et j'aurais faim, parce que je n'a pas préparé de sandwich pour emporter. Je regarderai sans appétit les casses croûtes proposés dans la gare et ne parvenant pas à faire mon choix je finirai pas ne rien manger. Mon estomac gargouillera bien un peu entre Bruxelles et La Haye, puis il se contractera et durcira, pour finir par ne plus envoyer de signal à mon cerveau. Ce soir je devrais me forcer à remettre cette machine en route, la bouteille de Montagne Saint-Émilion que j'ai dans mon sac aidera sûrement à se mettre en appétit. Et Musique pour 18 Musiciens de Steve Reich résonne dans mes oreilles. Les mélodies se répètent et s’entremêlent, se rappellent et se chevauchent pour tisser un solide canevas, où vont se perdre mes pensées, pour mieux oublier que j'écris justement pour ne plus penser. Ne plus penser à ce rêve sans début, comme tous les rêves, mais dont la fin, bien cruelle m'a laissé un arrière goût de réalité amère en bouche.
  J'étais avec Orlane nous nous rendions dans un meeting, une sorte d'assemblée générale dans une usine occupée par des employés en grève. Nous nous y rendions comme on se rend à un concert ou on va au cinéma. Cela se passait au Luxembourg ou en Allemagne, dans un pays plus ou moins germanophone. Je me souviens de ce détail car j'y rencontrais Joël, avec qui j'avais travaillé lors de mon stage à la Verrerie de Puy-Guillaume en Auvergne, il m'a rappelé qu'il parlait Allemand (est-ce vrai?). Il avait l'air aussi triste et peu enthousiaste qu'à l'époque. «La situation est la même partout» m'a t-il expliqué. Tout était très bien organisé, car après le meeting nous logions tous, Joël, Orlane, moi et les autres spectateurs, dans une sorte d'Auberge de jeunesse, cela ressemblait vaguement à l'internat de mon lycée à Nancy. Nous nous installions dans notre chambre avec Orlane, quand tout à coup, quelque chose se passe, il y a beaucoup d'agitation, mais impossible de ce souvenir pourquoi. Comme souvent dans les rêves plus on se rappelle moins on se souviens, c'est comme si la mémoire se vidait. Je sors de la chambre pour voir ce qui se passe, je suis dans le couloir, j'entrevois dans la chambre d'en face un jeune homme torse nu et debout, jouant sur sa guitare manouche un air triste et pas du tout adapté à son instrument, du genre country ou flamenco, mais je me souviens cependant que ça rendais bien. Puis la porte se ferme. Je regarde autour de moi, toutes les portes sont fermées à clé. Je suis dans le couloir, seul.
31/01/2012


2 commentaires:

  1. T'as tout le temps faim, même dans tes rêves mec!
    T'as pas été au Quik? hehe
    J'aime cette chimère!

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  2. non, j'ai finis au supermarché de la gare à l'aller, tu remarqueras que le texte est au futur, et daté. Pour la suite, je n'en avais pas encore idée. si j'avais su qu'en revenant je finirai au quick...

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