Feutres sur emballage de tasse roumaine, 2010
lundi 12 juillet 2010
Jeune professionnel
"Ce qu'on aurait préféré garder pour soi s'éparpille dans le fretin d'une conversation."
"Une nostalgie idiote me prend à force de parler de l'entreprise. Je n'ai pas su comment réagir au moment opportun et je rejoue les scènes. Il serait plus élégant d'être nostalgique d'un amour, ou d'Astrid ou d'un été émerveillé au sortir de l'enfance. On a cependant les nostalgies que l'on mérite."
"La mémoire rends solitaire; c'est une bibliothèque à la nomenclature complexe, dont l'organisation, l'étiquetage, vous coupent du monde extérieur. Chaque entrevue, chaque évènement déversent une foule d'images et de sons qui m'emplissent et me dissuadent de m'investir dans quoique ce soit. La mémoire cultive les rancoeurs et se méfie des nouveautés."
dimanche 11 juillet 2010
Randonnées germaniques
Canon Powershot G11.
Manoir industriel, Karlsruher Grat, 2010
Bâtiments d'une sablière.
Chute claire & éblouie, Karlsruher Grat, 2010
Forest, Karlsruher Grat, 2010
Boîte à boire, Karlsruher Grat, 2010
Bière, soda, eau gazeuse et schnaps en libre service sur le sentier. Il revient à l'utilisateur d'être honnête et de déposer la somme convenue pour sa consommation dans la caisse prévue à cet effet.
Panneau rama & Le Christ nous tourne le dos, Karlsruher Grat, 2010
Color in the tree & The small house in the field, Karlsruher Grat, 2010
Tour dans la forêt & Castle corner, Merkur, 2010
Echse & Cour intérieure, Merkur, 2010
Flying colors & Paraglider, Merkur, 2010
samedi 3 juillet 2010
Livres à roulettes
Aujourd'hui j'ai déménagé ma bibliothèque de son étagère Ikéa à un vrai meuble, un vaisselier en bois brut. J'en ai profité pour y rassembler, à coté de la littérature classique, tous mes magazines de skateboard, non moins importants à mes yeux. Un peu moins de 10 ans de lectures et relectures compulsives, d'abonnements, de souvenirs de voyage, de distribution gratuite de magazines en skateshop. Des milliers de photos, des tonnes de figures, des centaines de road-trips racontés avec plus ou moins de finesse, mais toujours laissant une bonne dose de nostalgie une fois la dernière ligne lue.
Ces magazines ont constitués une grosse partie de mon éducation culturelle, notamment musicale, cinématographique et même littéraire, mais aussi [photo]graphique. Madlib, A Tribe Called Quest, Hendrix, Fernando Elvira, Mark Gonzales, La ferme des animaux, Trainspoting, Nina Simone, Coltrane... la liste est longue. De mes premiers SuGar, avec l'arrivée de Kingpin, pour la fabuleuse mais trop courte (14 numéros) expérience de Chill qui s'est conclue par un retour désabusé à d'autres magazines devenus tout à coup fades, les difficultés à obtenir des Soma, puis l'arrivée toute récente de Pause*, qui rappelant fortement la forme de Chill, offre pour l'instant un contenu très, très dense, pourvu que ça dure!
Au final, je me considère bien trop jeune pour prendre un coup de vieux, mais quand je me souviens du bon vieux temps des baggy, des èS Scheme et autres chaussures à bulles, du bigspin-heelflip de Frank Barratiero à Créteil à l'époque où cette figure n'était pas aussi commune qu'aujourd'hui, je me dis que de l'eau à coulé sous les ponts...
En bonus une petite vidéo sympa :
Beautiful Losers
"Ce qu'il y a de plus original dans la nature de l'homme c'est aussi ce qu'il y a de plus désespéré"
"Mais je ne peux justifier les propres érections. Je ne peux expliquer mes viles ambitions. Devant ton pus, je ne pouvais m'empêcher d'examiner ma direction pour savoir si mon objectif était bien une étoile."
Leonard Cohen
jeudi 3 juin 2010
Microcosme
Une video de skateboard avec que des gens que j'aime bien, jusque là rien de spécial, sauf que l'intro se démarque allègrement de ce qui s'est fait jusqu'à. Elle ne se démarque pas tant par un élégant cruising dans les rues de Paris par les trois skateurs de la marque (Soy Panday, Vivien Feil et leo Valls) que par la bande son musicale qui vient s'effacer au profit d'extraits d'émissions culturelles et politiques. On pourra reconnaître Nicolas Sarkozy, Barack Obama, Frédéric Mittérand, Charles Pasqua, j'ai aussi reconnu des extraits de l'émission Strip Tease et une fameuse phrase de Gainsbourg à l'attention de Christine Ringer, entre autres. Cela donne une dimension étrangement sociale et presque politique à la vidéo, dimension certes omniprésente dans le monde du skateboard mais encore jamais à ce point mis en avant dans une vidéo.
"[...] mais la fidélité de certains hommes vis-à-vis d'autres hommes ça, ça m'émeut aux larmes, ça m'émeut aux larmes."
Jaques Brel
samedi 29 mai 2010
Untitled 1
“The silence of a falling star,
Lights up a purple sky.
And as I wonder where you are
I'm so lonesome I could cry,
I'm so lonesome I could cry.”
Pour qui sonne le glas
"Ces hommes! C'est une honte pour nous les femmes de penser que c'est nous qui les faisons."
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"Et ton père sert toujours la République? demanda Pilar.
-Non il est mort.
-On peut demander comment il est mort?
-Il s'est tué.
-Pour ne pas être torturé? demanda la femme.
-Oui, dit Robert, pour ne pas être torturé."
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"Il étaient étendu là tous les deux et tout ce qui était recouvert fut découvert. Là ou il y avait eu la rudesse des étoffes, tout était douceur, douce pression ferme et ronde, longue fraîcheur chaleureuse, fraîche à la surface et chaude en dedans, tenant serré, tenu serré; solitaire douceur envahissante, environnante, créatrice de bonheur, jeune, amoureuse, et qui devint ensuite une douceur brûlante et une solitude dévorante, douloureuse, si poignante que Robert Jordan n'en pouvant plus et dit : «Tu en as aimé d'autres?
-Jamais.»"
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"Il doit être, je pense, aussi possible de vivre toute une vie en soixante-dix heures qu'en soixante-dix ans... à condition que votre vie ait été bien remplie jusqu'au moment où commence les soixante-dix heures et que l'on ai déjà un certain âge.
[...] Mais, jaime tellement Maria que lorsque je suis avec elle, je me sent littéralement mourir. Je n'avais jamais cru que cela puisse arriver.
Alors, ta vie peut troquer ses soixante-dix ans contre soixante-dix heures : maintenant j'ai ce trésor et j'ai la chance de l'apprécier à sa juste valeur."
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"rien ne trahi la nationalité ou le parti politique d'un mort."
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"Et autre chose. Ne te bourre jamais le crâne sur ton amour pour quelqu'un. C'est seulement que la plupart des gens n'ont pas la chance d'avoir ça. Tu n'avais jamais eu ça avant et maintenant tu l'as. Ce qui t'arrive avec Maria, que cela dure toute qu'aujourd'hui et une partie de demain, ou que ça dure toute la vie, c'est la chose la plus importante qui puisse arriver à un être humain. Il y aura toujours des gens pour dire que cela n'existe pas, parce qu'ils n'ont pas pu l'avoir. Mais moi je te dis que c'est vraiment que tu as de la chance, même si tu meurs demain."
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"Qué puta es la guerra"
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"Je n'ai pas envie de faire comme mon père. S'il le faut, je le ferais, mais j'aimerai mieux pas. Je suis contre."
Ernest Hemingway, mort suicidé le 2 juillet 1961
lundi 3 mai 2010
Grippe suisse
Aujourd'hui je suis allé m'acheter une nouvelle board, comme je vis en allemagne, je me suis dis je vais essayer de me trouver une board allemande, quelque chose de local et pas cher. J'ai peiné a me trouver quelque chose en 7,875 pouces, les allemands semblent préférer les planches en 7,75, ce qui était aussi mon cas avant de remarquer qu'à la fin de leur vie mes planches finissaient par perdre une taille. Après avoir presque craqué pour une board Enjoy, au shape sûrement à double tranchant mais définitivement original, je me suis trouvé une planche Emillion, au graphisme très laid : écriture rouge sur fond noir et blanc, strillé d'argenté et de rose. Je crois que ça se passe de photo, il y a juste les plys multicolore qui sont bien sympa.
Enfin bref, le grip que l'on m'a donné avec est visiblement un grip suisse, comme pourrait l'attester son nom "Swisstek", d'assez bonne facture et très épais. Chose intéressante, dont je n'ai pas tout de suite compris l'utilité, c'est qu'il est parsemé de trous. En fait cela permet l'évacuation de l'air lors de la pose, et évite de se ruiner la peau des pouces pour enlever les bulles. Malin les Helvetes!
Reste du grip, et gros plans sur les trous.
dimanche 2 mai 2010
samedi 1 mai 2010
Circle Board
Commentaire
Récemment je me suis mis à réagir sur les les article que je pouvais lire sur internet, après l'avoir fait sur des sites artistiques et culturels, j'ai commencé à commenter des sujets d'actualité plus sérieux. Je le fais comme ça, à chaud, en coup de vent, au boulot entre deux conceptions informatiquement assistée. Alors voila, je ne passe pas beaucoup de temps à me relire, l'orthographe et la grammaire n'ont jamais été mon fort, les fautes de frappes sur un clavier germanique sont monnaie courante, mais j'essaye de faire un effort. C'est quand je lis les réactions à mes commentaire que je suis sidéré, je peux à peine me concentrer sur le sens du message, tellement le style smsotélégraphié est insupportable.
Exemple (cliquez sur le commentaire pour avoir le contexte):
Je me demande comment on peut imaginer que son commentaire puisse être pris au sérieux dans ces conditions, c'est quand même le but d'une réaction au final. Et puis c'est pas dur d'essayer des faire des phrases, ça prends pas des heures. Et puis un -s oublié, c'est pas préoccupant, une erreur entre le conditionnel passé ou le plus-que-parfait, ça passe, mais lorsqu'on n'y trouve plus aucun sens, ça devient grave quand même. Enfin bref, cette expérience m'a rappelé douloureusement pourquoi je ne lisais plus les commentaires sur internet : pour éviter de lire des propagandes fachistes d'une minorité française grandissante, de quoi m'énerver pour la journée, et ce genre de messages illisibles; parfois même les deux mélangé, le comble...



























